85. LES RÉCITS RAPPORTÉS DU NÉGUS
أخبار النَّجَاشي

 Le roi d’Abyssinie. Son nom est Assehama et il compte parmi les compagnons (sahaba), qu’Allah l’agrée ! Il est de ceux dont la religion se bonifia, bien que n’ayant pas émigré (hijra). De même, il ne vit pas le Messager d’Allah (ﷺ) de ses yeux. Ainsi, il y a en lui les caractéristiques des successeurs (tabi’i) et des compagnons à la fois. Il décéda du vivant du Prophète (ﷺ) qui accomplit, sur lui, la Prière de l’absent en assemblée. À ce propos, il ne nous est pas rapporté – de manière authentique – que le Messager d’Allah (ﷺ) exécuta une telle prière pour autre que lui. Il fit cela car le Négus décéda au sein d’un environnement chrétien. Par conséquent, personne n’entreprit de prier sur lui ; les compagnons qui vivaient dans son royaume ayant rejoint Médine, l’année de Khaybar850.

 Ibn Ishaq : D’après Az-Zouhri qui relate : Un jour, j’évoquai à Ourwa ibn Zoubayr le hadith d’Abou Bakr ibn Abderrahman851 qui rapporte, d’Oum Salama, l’histoire du Négus et la parole qu’il dit à ‘Amr ibn Al-‘Ass : « Allah n’a pas pris de moi de pot-de-vin, lorsqu’il m’a rendu mon royaume, et n’a pas satisfait à la volonté des gens. Vais-je, à présent, moi, satisfaire à la vôtre et mécontenter mon Seigneur ? » Ourwa me dit à cet instant :

– Sais-tu de quoi il parle ?

– Non, je l’ignore ! lui répondis-je.

– Aïsha me l’expliqua, dit Ourwa. Puis il entama la longue narration du récit : Le père du Négus était roi d’Abyssinie mais il n’avait pour fils que le Négus que nous connaissons. Parallèlement, ce dernier